Le gouvernement sénégalais et le Fonds monétaire international (FMI) ont ouvert, jeudi 23 octobre, un nouveau chapitre de leur coopération. Reçu par le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, le chef de mission du FMI a engagé un dialogue centré sur la soutenabilité budgétaire et la stabilité macroéconomique du pays.
Lors de cette rencontre, Abdourahmane Sarr a défendu une trajectoire budgétaire jugée réaliste et maîtrisée, insistant sur la volonté du Sénégal de finaliser rapidement un nouveau programme économique et financier avec l’institution. Ce programme, a-t-il expliqué, devra à la fois renforcer la discipline fiscale et soutenir la relance économique, dans un contexte marqué par des tensions sur la dette et une exigence accrue de transparence.
Un cap : stabilité, crédibilité et souveraineté
Cette réunion s’inscrit dans la continuité des échanges tenus à Washington, en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Le ministre a rappelé que le partenariat entre Dakar et le FMI repose désormais sur un dialogue de confiance, axé sur trois piliers : la stabilité, la transparence et la crédibilité budgétaire.
Pour le gouvernement Diomaye–Sonko, l’enjeu dépasse la simple signature d’un accord. Il s’agit de rétablir la confiance des marchés après plusieurs mois d’incertitudes liées à la dette publique et aux équilibres macroéconomiques.
Miser sur les ressources internes
Le Sénégal entend désormais s’appuyer davantage sur la mobilisation de ses ressources internes, le financement en monnaie locale et l’optimisation de la dépense publique. Objectif : replacer la politique budgétaire au service de la croissance, tout en évitant les dérives qui ont pu fragiliser la soutenabilité financière du pays.
Cette orientation traduit une inflexion stratégique dans la gouvernance économique : moins dépendre des emprunts extérieurs, tout en maintenant une relation constructive avec le FMI, garante de la crédibilité internationale du Sénégal.
Une étape décisive pour le gouvernement Diomaye–Sonko
Le futur programme avec le FMI devrait permettre de renforcer la discipline financière, soutenir les investissements productifs et garantir une gestion plus rigoureuse des fonds publics.
Pour les autorités sénégalaises, cette phase représente à la fois une épreuve et une opportunité : celle de prouver qu’un modèle économique souverain, responsable et transparent peut s’imposer dans un environnement mondial marqué par la volatilité et la méfiance.
« Restaurer la confiance, c’est réaffirmer que notre souveraineté économique se construit sur la rigueur, la transparence et la responsabilité », aurait confié une source proche du ministère.
Avec ce dialogue renouvelé, le Sénégal espère tracer la voie d’un partenariat plus équilibré avec ses partenaires financiers, où la souveraineté nationale rime avec crédibilité internationale.

