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Sokhna Saye MBACKÈ / 40 minutes
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La capitale sénégalaise devient une nouvelle fois le théâtre d’un rendez-vous majeur pour le futur monétaire et financier du continent. Ce mardi 20 mai 2025, le bureau des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines (ABCA) s’est réuni au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour une session stratégique sur l’avenir de l’intégration monétaire africaine. Organisée dans le cadre des sessions ordinaires de l’ABCA, cette première réunion de l’année 2025 poursuit les efforts entamés lors de la précédente rencontre tenue en septembre 2024 à Port-Louis, en République de Maurice. Au programme : évaluation des décisions antérieures, suivi de projets structurants, et renforcement de la convergence économique entre les régions du continent. L’Institut Monétaire Africain en ligne de mire Parmi les points saillants de l’agenda, l’analyse du projet de statuts de l’Institut Monétaire Africain (IMA), une étape capitale dans le processus de création de la future Banque Centrale Africaine. La version réglementée de ces statuts, validée lors d’une réunion ministérielle à Abuja fin novembre 2024, constitue désormais une base de travail pour les gouverneurs. Paiement unifié pour un marché unique Autre sujet majeur : l’intégration des systèmes de paiement à l’échelle africaine, indispensable à l’ambition de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui vise à faire bondir les échanges intra-africains de 12 % à 50 % d’ici 2045. Le bureau examinera les avancées du projet de paiement transfrontalier et devra émettre des recommandations concrètes. Vers une convergence économique renforcée Les gouverneurs passeront également en revue le rapport d’étape 2024 du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA), outil central dans l’harmonisation des politiques monétaires. Objectif : faire le point sur la convergence des indicateurs économiques entre les cinq grandes sous-régions du continent et affiner les critères à atteindre pour une intégration réussie. Des réformes structurelles en discussion L’ordre du jour prévoit aussi l’approbation du nouveau cadre de création des groupes de travail de l’ABCA, révisé en septembre 2024. Ce dispositif vise à renforcer l’efficacité institutionnelle de l’Association. De plus, les travaux de la Communauté des superviseurs bancaires africains (CSBA) seront évalués dans le cadre du programme 2023-2025, soulignant l’importance croissante de la supervision bancaire commune. Un partenariat étroit avec l’Union africaine La Commission de l’Union africaine participe activement à cette réunion, preuve d’un alignement stratégique fort avec l’ABCA, notamment sur le chantier phare de la future Banque Centrale Africaine. Une synergie saluée par les participants comme levier essentiel pour bâtir une souveraineté monétaire panafricaine. Une rencontre décisive pour l’avenir financier du continent À l’heure où l’Afrique cherche à structurer un espace économique intégré et résilient, cette réunion marque une étape clé. Entre volonté politique et avancées techniques, Dakar s’impose comme le laboratoire d’un projet continental ambitieux : celui d’une Afrique unie par une politique monétaire commune.La capitale sénégalaise devient une nouvelle fois le théâtre d’un rendez-vous majeur pour le futur monétaire et financier du continent. Ce mardi 20 mai 2025, le bureau des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines (ABCA) s’est réuni au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour une session stratégique sur l’avenir de l’intégration monétaire africaine. Organisée dans le cadre des sessions ordinaires de l’ABCA, cette première réunion de l’année 2025 poursuit les efforts entamés lors de la précédente rencontre tenue en septembre 2024 à Port-Louis, en République de Maurice. Au programme : évaluation des décisions antérieures, suivi de projets structurants, et renforcement de la convergence économique entre les régions du continent. L’Institut Monétaire Africain en ligne de mire Parmi les points saillants de l’agenda, l’analyse du projet de statuts de l’Institut Monétaire Africain (IMA), une étape capitale dans le processus de création de la future Banque Centrale Africaine. La version réglementée de ces statuts, validée lors d’une réunion ministérielle à Abuja fin novembre 2024, constitue désormais une base de travail pour les gouverneurs. Paiement unifié pour un marché unique Autre sujet majeur : l’intégration des systèmes de paiement à l’échelle africaine, indispensable à l’ambition de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui vise à faire bondir les échanges intra-africains de 12 % à 50 % d’ici 2045. Le bureau examinera les avancées du projet de paiement transfrontalier et devra émettre des recommandations concrètes. Vers une convergence économique renforcée Les gouverneurs passeront également en revue le rapport d’étape 2024 du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA), outil central dans l’harmonisation des politiques monétaires. Objectif : faire le point sur la convergence des indicateurs économiques entre les cinq grandes sous-régions du continent et affiner les critères à atteindre pour une intégration réussie. Des réformes structurelles en discussion L’ordre du jour prévoit aussi l’approbation du nouveau cadre de création des groupes de travail de l’ABCA, révisé en septembre 2024. Ce dispositif vise à renforcer l’efficacité institutionnelle de l’Association. De plus, les travaux de la Communauté des superviseurs bancaires africains (CSBA) seront évalués dans le cadre du programme 2023-2025, soulignant l’importance croissante de la supervision bancaire commune. Un partenariat étroit avec l’Union africaine La Commission de l’Union africaine participe activement à cette réunion, preuve d’un alignement stratégique fort avec l’ABCA, notamment sur le chantier phare de la future Banque Centrale Africaine. Une synergie saluée par les participants comme levier essentiel pour bâtir une souveraineté monétaire panafricaine. Une rencontre décisive pour l’avenir financier du continent À l’heure où l’Afrique cherche à structurer un espace économique intégré et résilient, cette réunion marque une étape clé. Entre volonté politique et avancées techniques, Dakar s’impose comme le laboratoire d’un projet continental ambitieux : celui d’une Afrique unie par une politique monétaire commune.