L’opérateur australien Woodside, détenteur de 82 % du champ pétrolier Sangomar au large du Sénégal, vient de publier ses résultats pour le troisième trimestre 2025, révélant des performances financières et opérationnelles impressionnantes.
Au troisième trimestre, la production a atteint 99 000 barils par jour, générant 477 millions de dollars. Au cumul des trois trimestres, 1,468 milliard de dollars ont été produits par le champ de Sangomar, soit environ 831,1 milliards de francs Cfa, contre 464 millions de dollars sur la même période en 2024 (262,7 milliards de francs Cfa).
« Woodside a enregistré une hausse de sa production trimestrielle de 51 millions de barils équivalent pétrole. Sangomar a maintenu ses performances exceptionnelles, produisant 99 000 barils de pétrole par jour avec un taux de fiabilité de 98,2 % », s’est félicitée Meg O’Neill, Présidente-Directrice générale de Woodside.
Cette performance exceptionnelle intervient alors que le Sénégal traverse une période de tension budgétaire, soulevant des interrogations sur la part réelle qui reviendra à l’État. Si une partie des revenus sera allouée au “cost oil” — le remboursement des dépenses d’exploration et de développement de Woodside —, la question demeure sur l’évolution des ressources publiques tirées du pétrole et leur impact sur le budget national.
Les observateurs locaux soulignent l’importance de maximiser la part sénégalaise, notamment pour financer les infrastructures, la transition énergétique et les programmes sociaux, alors même que les recettes pétrolières continuent d’augmenter à un rythme soutenu.
Avec Sangomar qui confirme sa capacité de production et des revenus en forte progression, le Sénégal se trouve à un tournant stratégique dans l’exploitation de ses ressources pétrolières. La gestion future de ces revenus pourrait déterminer l’ampleur de l’impact économique et social de cette manne sur le pays.

