L’ancien ministre de la Jeunesse et coordonnateur de la Convergence des Cadres Républicains (CCR), Pape Malick Ndour, a été entendu jeudi par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie, dans le cadre de l’affaire liée à ses propos lors d’un rassemblement politique. Selon L’Observateur, il a fermement nié toute incitation à la violence.
Une défense claire et républicaine
Lors de son audition, Pape Malick Ndour a affirmé n’avoir « jamais appelé à l’insurrection, ni prôné le combat par les armes », soulignant qu’il est « un républicain, respectueux des règles ». L’ancien ministre a tenu à replacer ses déclarations dans leur contexte politique, précisant que son appel à une « jonction des forces sociales » visait uniquement à renforcer la coordination politique et l’action citoyenne, et non à fomenter une quelconque entreprise armée.
Des propos déformés selon lui
Pape Malick Ndour a également regretté que certains responsables du Pastef, notamment Amadou Bâ et Ayib Daffé, aient déformé ses propos, les assimilant à un appel au coup d’État, ce qu’il a vigoureusement contesté.
Une garde à vue éclair et un revirement inattendu
À l’issue de son audition, il a été placé en garde à vue vers 18 heures. Mais dans un coup de théâtre, il a été libéré le même soir, aux alentours de 22 heures, sur instruction du parquet. Aucune charge n’a finalement été retenue contre lui, un revirement surprenant, que même ses avocats ont eu du mal à expliquer.
Cet épisode met en lumière les tensions politiques autour des discours des leaders d’opposition et la prudence des autorités face à la manipulation possible des propos dans un contexte électoral sensible.
Pour Pape Malick Ndour, cette audition a été l’occasion de réaffirmer son engagement républicain et de rappeler que sa démarche visait uniquement la mobilisation citoyenne pacifique et la consolidation du dialogue politique.

